NB : il n'y a rien a gagner...
SAINT AMARAND : martyr, fête le 7 novembre
Voici un extrait du livre "Les Saints de chez nous", du Père Robert Cabié (Diocèse d'Albi, avril 2007), disponible dans les librairies religieuses du Tarn :
Si l'évangélisation de notre pays s'est faite à partir de Toulouse, il a fallu plus d'un siècle après la mort de saint Saturnin pour que s'y implante une communauté chrétienne avec son évêque. L'Église d'Albi ne nous est connue qu'au V° siècle, mais elle a dû se constituer dans la seconde moitié du IVe, peu après l'érection de la ville en "cité" (…)
Il y a certainement eu des chrétiens avant cette date, et le premier nom parvenu jusqu'à nous est celui d'Amarand:
"Le martyr Amarand, enseveli près de la ville d'Albi, après avoir consommé son combat pour la foi, est vivant dans la gloire... Sa tombe a été longtemps négligée, se recouvrant de buissons et de ronces, mais, sur l'ordre du Seigneur, elle a été révélée aux peuples chrétiens et la crypte dans laquelle il reposait a été mise au jour avec éclat..."
Ainsi s'exprime Grégoire de Tours, se référant à un récit de sa Passion qui est perdu et qui a donc été écrit, au plus tard, au début du VIe siècle. Amarand a-t-il été victime des persécutions du temps de saint Saturnin ? En tout cas, la tradition a gardé le souvenir de l'emplacement de sa sépulture, à trois kilomètres environ à l'est d'Albi, où une église dédiée à sa mémoire est signalée au XIIIe siècle, plusieurs fois ruinée et restaurée par la suite et où des ermites ont vécu, au moins de manière intermittente, jusqu'aux approches de la Révolution française. Et pourtant, la tombe était vide, depuis au moins le IXe siècle. Le corps du martyr avait été transféré à Vieux, où s'était fondée une communauté de chanoines, qui voulaient sans doute enrichir leur église de précieuses reliques. C'est là que les fidèles sont venus nombreux en pèlerinage, pour vénérer le martyr albigeois, jusqu'en 1494, date à laquelle l'évêque d'Albi, Louis d'Amboise, recueillit ses restes dans sa cathédrale.
Qui était ce chrétien vivant au coeur d'un monde encore païen? Grégoire de Tours, notre seul témoin ancien, ne nous l'a pas dit ; il ne nous parle que de sa tombe. Mais cette tombe, par la vénération dont l'entourent des générations de fidèles, nous parle des premiers temps du christianisme dans notre pays. La prière de l'Église, surtout par les lectures de la messe, nous fait entrer dans cet héritage, tout en soulignant la fécondité du martyre :
"Faisons l'éloge de ces personnages glorieux qui sont nos ancêtres... leurs corps ont été ensevelis dans la paix et leur nom reste vivant pour toutes les générations..." (Sir. 44, 10-15}.
"Nos pères nous ont raconté quels exploits tu accomplis de leur temps..." (Ps. 43).
"Si le grain tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruits" (Jn 12, 24-26).
Il y a certainement eu des chrétiens avant cette date, et le premier nom parvenu jusqu'à nous est celui d'Amarand:
"Le martyr Amarand, enseveli près de la ville d'Albi, après avoir consommé son combat pour la foi, est vivant dans la gloire... Sa tombe a été longtemps négligée, se recouvrant de buissons et de ronces, mais, sur l'ordre du Seigneur, elle a été révélée aux peuples chrétiens et la crypte dans laquelle il reposait a été mise au jour avec éclat..."
Ainsi s'exprime Grégoire de Tours, se référant à un récit de sa Passion qui est perdu et qui a donc été écrit, au plus tard, au début du VIe siècle. Amarand a-t-il été victime des persécutions du temps de saint Saturnin ? En tout cas, la tradition a gardé le souvenir de l'emplacement de sa sépulture, à trois kilomètres environ à l'est d'Albi, où une église dédiée à sa mémoire est signalée au XIIIe siècle, plusieurs fois ruinée et restaurée par la suite et où des ermites ont vécu, au moins de manière intermittente, jusqu'aux approches de la Révolution française. Et pourtant, la tombe était vide, depuis au moins le IXe siècle. Le corps du martyr avait été transféré à Vieux, où s'était fondée une communauté de chanoines, qui voulaient sans doute enrichir leur église de précieuses reliques. C'est là que les fidèles sont venus nombreux en pèlerinage, pour vénérer le martyr albigeois, jusqu'en 1494, date à laquelle l'évêque d'Albi, Louis d'Amboise, recueillit ses restes dans sa cathédrale.
Qui était ce chrétien vivant au coeur d'un monde encore païen? Grégoire de Tours, notre seul témoin ancien, ne nous l'a pas dit ; il ne nous parle que de sa tombe. Mais cette tombe, par la vénération dont l'entourent des générations de fidèles, nous parle des premiers temps du christianisme dans notre pays. La prière de l'Église, surtout par les lectures de la messe, nous fait entrer dans cet héritage, tout en soulignant la fécondité du martyre :
"Faisons l'éloge de ces personnages glorieux qui sont nos ancêtres... leurs corps ont été ensevelis dans la paix et leur nom reste vivant pour toutes les générations..." (Sir. 44, 10-15}.
"Nos pères nous ont raconté quels exploits tu accomplis de leur temps..." (Ps. 43).
"Si le grain tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruits" (Jn 12, 24-26).
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